Le Gouffre du cafard

Un plat qui se mange froid

Dunia Miralles s’est taillé une place de choix dans la littérature romande. Traitant de sujets controversés – toxicomanie, dépression, questions liées au transgenre et autres – elle a écrit des romans, des nouvelles et de la poésie, ouvrage illustré agrémenté d’un CD.

Elle vient de publier Le Gouffre du cafard dans la collection Uppercut chez BSN press, sur proposition de Giuseppe Merrone, le boss de la maison d’édition lausannoise.

Récit de soft horreur – on n’est pas dans Massacre à la tronçonneuse –, l’histoire raconte une vengeance, de manière minutieuse, ciselée, assez jouissive.

Rédigé comme un aller-retour entre la descente dans la grotte et les souvenirs d’une petite fille maltraitée à l’école par une institutrice sadique, le récit propose une vraie découverte d’un souterrain de la planète, avec son silence et son décor aussi angoissant que féerique. Car visiter une grotte aménagée pour les touristes et un lieu privé de lumière et non balisé n’a rien en commun. La vieille dame curieuse qui a suivi la spéléologue en fera la troublante expérience, jusqu’au moment crucial où elle comprendra que le destin l’attendait au fond du gouffre.

Un petit roman bien ficelé qui n’avait nul besoin, vu sa brièveté, de créer un personnage de « journaliste », un peu artificiel, dans un scénario serré, précis, bien plus cruel qu’il y paraît aux premières pages.

Tous ceux qui ont enduré des enseignants odieux applaudiront.

Dunia Miralles: Le Gouffre du cafard, BSN press, coll. Uppercut, 2023, 96 p.

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