Surface

Noémie Chastain est capitaine au 36. À la suite d’une mission au cours de laquelle, elle reçoit une balle en plein visage, elle est défigurée, mais veut reprendre du service. Or, plus personne ne veut d’elle, qui rappelle la malchance des flics en certaines circonstances. Sa hiérarchie lui trouve un placard à Avalone, dans l’Aveyron, où il ne se passe jamais rien.

Installée au bord d’un lac artificiel, né avec la création du barrage qui a sacrifié le vieux village, elle a donc beaucoup de temps pour ruminer : rejetée par une partie de ses collègues, dont son mec, le visage à demi détruit, elle entame son nouveau job, perturbée par le rythme somnolent de cette campagne profonde. 

Jusqu’au jour où un fût remonte à la surface, dévoilant les restes d’un enfant disparu 25 ans auparavant, au moment où la vallée était noyée en faveur de la fée électricité. Elle n’a d’autre choix que de mener une enquête difficile, qui va révéler que ce sont trois enfants qui ont disparu à l’époque et non un seul. Les deux autres sont-ils donc encore au fond du lac dans les entrailles du village englouti ?

Si à Paris, elle a été rejetée, à Avalone, personne ne veut voir surgir des fantômes. Pourtant, avec deux flics locaux, elle remue la boue, fait rappliquer la police fluviale de Paname, puis vider le lac. Un deuxième tonneau apparaît. Mais où donc est passée la petite fille ? Nulle trace d’elle.

À force de tirer des fils, une piste semble se dessiner en Espagne…

La chute laissera pantois les amateurs de polars. Un excellent Norek.

De formation militaire puis policière, engagé dans un premier temps dans l’humanitaire, il a publié des romans au ton du thriller social. Il se veut également lanceur d’alerte concernant les dérives du gouvernement français.

Olivier Norek : Surface, roman, Michel Lafon Ed., Coll. Pocket 17309, Paris, 2020, 399 p.