NO BLACK OUT

Est-il possible de créer un livre d’art à partir d’images consacrées à une grande dame fantomatique, l’électricité ? Le photographe neuchâtelois Marc Renaud n’en a jamais douté, qui a relevé le défi dans un ouvrage intitulé  « NO BLACK OUT », préfacé par l’auteur chaux-de-fonnier Thomas Sandoz.

Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir

Ce court roman – le cinquième de l’auteure – paraît affligeant de banalité. Du moins dans les premières pages. Et peu à peu, Catherine Lovey accroche l’attention du lecteur, transformant l’insignifiance en moment littéraire inattendu : une narratrice apprend à connaître son voisin de palier, Sàndor, un Hongrois, homme d’affaires qui voyage beaucoup. Leur relation est polie, sans plus, c’est qu’ils n’ont rien en commun. Elle participe à la vie de quartier, il est solitaire, replié sur lui-même.

L’Homme inquiet

Le ténébreux Commissaire Kurt Wallander, vous connaissez ? Peut-être même mieux que son papa de plume, l’écrivain suédois Henning Mankell, né à Stockholm en 1948, mort d’un cancer en 2015 à Göteborg. Écrivain de romans, théâtre, livres pour enfants, c’est avec son Commissaire Wallander qu’il est devenu célèbre dans le monde entier. Élevé par son père après le divorce de ses parents alors qu’il a un an, il se forme à travers les voyages. Parti en stop à l’âge de 16 ans, il vit d’abord à Paris, où il travaille dans un atelier de réparation de clarinettes et de saxophones. Il rejoint ensuite la marine marchande, partage son temps entre Paris et la Norvège. Puis ce sera l’Afrique, il posera son sac au Mozambique, où il créera une compagnie de théâtre, dont il sera le directeur artistique et le mécène.

Les Chances qu’il nous reste

Aucun lecteur ne sortira indemne de cette lecture. Ancien sportif de haut niveau, Erwann Menthéour s’est recyclé dans le bien-être, après avoir découvert la malbouffe et les excès imposés aux cyclistes – ce qu’il était.
De manière drastique, il a mené une enquête sur l’état de la planète face à nos comportements aberrants.

Mémoire d’une forêt

Non, apparemment, il n’est pas si facile de claquer la porte au nez du consumérisme à outrance. Faisant partie de la nouvelle jeune génération des écrivains romands, l’Imérien Antoine Rubin – il vit à Bienne –, explore le sujet à travers un roman singulier, Mémoire d’une forêt : Elias et Manu, deux amis en rupture de famille, ont quitté le silence et la dureté du Jura sud pour poser leur baluchon dans un squat à Bienne, pour eux, la grande aventure. En plus des habitants du squat, ils croisent Kahru, un excentrique bien plus âgé qu’eux, qui vit dans la forêt, oublié de la civilisation. Une curieuse relation s’installe entre les jeunes libertaires et le mystérieux clandestin, qui rêve d’accompagner les squatteurs en Norvège. Le voyage se prépare, à plusieurs, mais au dernier instant, Kahru, victime d’un accident, reste dans sa forêt. 

Surface

Noémie Chastain est capitaine au 36. À la suite d’une mission au cours de laquelle, elle reçoit une balle en plein visage, elle est défigurée, mais veut reprendre du service. Or, plus personne ne veut d’elle, qui rappelle la malchance des flics en certaines circonstances. Sa hiérarchie lui trouve un placard à Avalone, dans l’Aveyron, où il ne se passe jamais rien.

L’Effet papillon

Retour en arrière. Suivons la 5ème enquête de notre fine équipe, Rose plus dingue que jamais, Assad qui scandalise son chef Carl Mork en banalisant la torture, Mork qui vient de se faire sèchement plaquer par la femme de sa vie, se hâte d’en trouver une autre et, bien entendu, ne sait plus à quel sein se vouer. Et ce grand dadais de Gordon qui exaspère son chef et s’offre une petite sauterie au bureau avec Rose.

Le Troupeau aveugle

Paru en 1972, « Le Troupeau aveugle » de John Brunner, est peut-être le plus désespéré des romans dystopiques. Et pourtant, le genre n’est pas avare en récits de couleur sombre. À noter que le livre est conçu par une suite de passages qui vont de quelques mots à plusieurs pages, où la plupart des personnages ne se rencontrent jamais, ce qui lui insuffle une curieuse atmosphère de désolation.

Selfies

L’auteur Danois a gagné le gros lot avec son Département V et ses quatre flics complètement dingues, encore que Carl Mork, le chef, apparaît presque normal. Il est entouré d’Assad, un mystérieux émigré, engagé comme concierge, qui se révèle un poulet surdoué, l’enquêtrice Rose pour qui la vie s’écrit en rouge et noir, à tel point qu’elle se fait à nouveau interner dans le présent thriller, et le dernier arrivé, Gordon, doué, mais sans doute un peu trop sentimental. Une équipe de choc, qui résout les affaires des autres départements, au grand dam de leurs supérieurs. 

Brunetti entre les lignes

Pour les amateurs de polars, Brunetti fait partie de la famille. On le retrouve toujours avec plaisir sous la plume de Donna Leon, cette Américaine qui a vécu des décennies à Venise, après avoir enseigné en Iran et en Arabie Saoudite. Elle a finalement quitté la Sérénissime pour s’installer entre Zurich et les Grisons, avec un pied-à-terre dans sa ville d’adoption : comme la plupart des Vénitiens, Donna Leon ne supportait plus les envahissements de touristes jour après jour, 365 interminables journées par an. Mais elle continue d’inventer des crimes entre canaux et palazzos, pour que le Commissaire Guido Brunetti ne se retrouve pas au chômage. Elle explique d’ailleurs qu’elle est restée célibataire, vivant très bien avec son personnage !