Et si le chat de Schrödinger avait découvert qu’il lui était possible de tester une infinité d’existences plutôt que simplement vivre ou mourir ? Que voilà un scénario qui s’ouvre sur des aventures fascinantes pour notre félin enfermé dans sa boîte. Et c’est ce que va vivre, bien malgré lui, le physicien Jason Dessen en rejoignant un soir sa femme Daniela et son fils Charlie à Chicago. Mais cette nuit-là, Jason est enlevé, séquestré, anesthésié et déposé dans un lieu inconnu. À son réveil, il apprend avec stupéfaction que sa femme n’est pas sa femme, que son fils n’est jamais né et qu’il est un génie à l’origine d’une découverte qui changera le destin de l’humanité. Il a créé une grande réplique sophistiquée de la boîte où est enfermé le Chat de Schrödinger. Sur son ordre, un collègue a mis au point une substance permettant d’explorer le multivers après son absorption. Hélas, jamais les cobayes humains expédiés dans la boîte ne sont revenus. Ses ravisseurs comptent sur lui pour résoudre la question. Il a beau expliquer qu’il n’est pas celui qu’ils pensent, nul ne l’écoute. Et quand, enfin, ils réalisent qu’il n’est pas LE Jason Dessen qu’ils espéraient – lequel avait disparu durant une semaine –, il n’a qu’une solution, fuir dans la boîte avec la psychiatre qui s’occupait de lui.
Auteur/autrice : Bernadette Richard
Comment enterrer son mari en toute discrétion
En Angleterre, les femmes subissent des violences conjugales comme partout ailleurs dans le monde. Un jour, Sally, battue depuis des années, attrape la poêle en fonte de mamie et, craignant pour sa vie, l’abat sur la tête du tortionnaire pour se défendre. Ce qui n’était pas prévu, c’est que l’homme reste étendu sur le carrelage de la cuisine, renvoyant au diable sa maudite petite âme.
NO BLACK OUT
Est-il possible de créer un livre d’art à partir d’images consacrées à une grande dame fantomatique, l’électricité ? Le photographe neuchâtelois Marc Renaud n’en a jamais douté, qui a relevé le défi dans un ouvrage intitulé « NO BLACK OUT », préfacé par l’auteur chaux-de-fonnier Thomas Sandoz.
Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir
Ce court roman – le cinquième de l’auteure – paraît affligeant de banalité. Du moins dans les premières pages. Et peu à peu, Catherine Lovey accroche l’attention du lecteur, transformant l’insignifiance en moment littéraire inattendu : une narratrice apprend à connaître son voisin de palier, Sàndor, un Hongrois, homme d’affaires qui voyage beaucoup. Leur relation est polie, sans plus, c’est qu’ils n’ont rien en commun. Elle participe à la vie de quartier, il est solitaire, replié sur lui-même.
L’Homme inquiet
Le ténébreux Commissaire Kurt Wallander, vous connaissez ? Peut-être même mieux que son papa de plume, l’écrivain suédois Henning Mankell, né à Stockholm en 1948, mort d’un cancer en 2015 à Göteborg. Écrivain de romans, théâtre, livres pour enfants, c’est avec son Commissaire Wallander qu’il est devenu célèbre dans le monde entier. Élevé par son père après le divorce de ses parents alors qu’il a un an, il se forme à travers les voyages. Parti en stop à l’âge de 16 ans, il vit d’abord à Paris, où il travaille dans un atelier de réparation de clarinettes et de saxophones. Il rejoint ensuite la marine marchande, partage son temps entre Paris et la Norvège. Puis ce sera l’Afrique, il posera son sac au Mozambique, où il créera une compagnie de théâtre, dont il sera le directeur artistique et le mécène.
Les Chances qu’il nous reste
Aucun lecteur ne sortira indemne de cette lecture. Ancien sportif de haut niveau, Erwann Menthéour s’est recyclé dans le bien-être, après avoir découvert la malbouffe et les excès imposés aux cyclistes – ce qu’il était.
De manière drastique, il a mené une enquête sur l’état de la planète face à nos comportements aberrants.
Mémoire d’une forêt
Non, apparemment, il n’est pas si facile de claquer la porte au nez du consumérisme à outrance. Faisant partie de la nouvelle jeune génération des écrivains romands, l’Imérien Antoine Rubin – il vit à Bienne –, explore le sujet à travers un roman singulier, Mémoire d’une forêt : Elias et Manu, deux amis en rupture de famille, ont quitté le silence et la dureté du Jura sud pour poser leur baluchon dans un squat à Bienne, pour eux, la grande aventure. En plus des habitants du squat, ils croisent Kahru, un excentrique bien plus âgé qu’eux, qui vit dans la forêt, oublié de la civilisation. Une curieuse relation s’installe entre les jeunes libertaires et le mystérieux clandestin, qui rêve d’accompagner les squatteurs en Norvège. Le voyage se prépare, à plusieurs, mais au dernier instant, Kahru, victime d’un accident, reste dans sa forêt.
Surface
Noémie Chastain est capitaine au 36. À la suite d’une mission au cours de laquelle, elle reçoit une balle en plein visage, elle est défigurée, mais veut reprendre du service. Or, plus personne ne veut d’elle, qui rappelle la malchance des flics en certaines circonstances. Sa hiérarchie lui trouve un placard à Avalone, dans l’Aveyron, où il ne se passe jamais rien.
L’Effet papillon
Retour en arrière. Suivons la 5ème enquête de notre fine équipe, Rose plus dingue que jamais, Assad qui scandalise son chef Carl Mork en banalisant la torture, Mork qui vient de se faire sèchement plaquer par la femme de sa vie, se hâte d’en trouver une autre et, bien entendu, ne sait plus à quel sein se vouer. Et ce grand dadais de Gordon qui exaspère son chef et s’offre une petite sauterie au bureau avec Rose.
Le Troupeau aveugle
Paru en 1972, « Le Troupeau aveugle » de John Brunner, est peut-être le plus désespéré des romans dystopiques. Et pourtant, le genre n’est pas avare en récits de couleur sombre. À noter que le livre est conçu par une suite de passages qui vont de quelques mots à plusieurs pages, où la plupart des personnages ne se rencontrent jamais, ce qui lui insuffle une curieuse atmosphère de désolation.