Trafic de femmes à Venise
Célibataire endurcie, mais « vivant avec le Commissaire Brunetti », son personnage principal, « depuis trente ans », l’Américaine Donna Leon écrit un livre par an, dans lequel son flic préféré résout des affaires criminelles. Comme elle a vécu durant trois décennies à Venise, Brunetti incarne quasiment la Sérénissime en littérature. Le poulet en question a une femme, issue d’une grande famille bourgeoise, prof de littérature – comme l’a été longtemps l’auteure, en Angleterre, en Iran, en Arabie saoudite, avant d’enseigner près de Venise. Ne supportant plus le tourisme de masse, elle a quitté la ville et s’est installée entre Zurich et les Grisons, elle a même pris la nationalité suisse. Ses romans ont donné lieu à plusieurs films.
Dans son trentième opuscule, « Les Masques éphémères », Brunetti est interpellé par deux jeunes Américaines retrouvées gravement blessées à la porte d’un hôpital. Il n’en faut pas davantage pour éveiller ses soupçons, lesquels le conduiront à une sombre affaire de traite humaine. Avec l’aide de la Capitaine Nieddu et de sa collègue, la Napolitaine Claudia Griffoni, il mène l’enquête à sa façon, sans se presser, dégustant ici un café dans son bar habituel, là un coup de rouge à une terrasse, prenant le temps de manger en famille avec sa femme et ses deux enfants. Jusqu’à l’instant fatal où le salopard de service est pris en flagrant délit sur son bateau. Affaire bouclée.
Le personnage de Guido Brunetti séduit des milliers de lecteurs à travers la planète par son côté banal, humain, intégré dans une ville qu’il aime avec sa petite famille et ses habitudes. Donna Leon sait parfaitement créer des ambiances, décrire ce lieu magique, on ne se lasse pas de Brunetti et de ses malfrats.
Bémol récurrent : soit Donna Leon écrit comme un pied, soit elle est mal traduite, c’est un tantinet agaçant, mais n’empêche pas la lecture !
Donna Leon : Les Masques éphémères, Calmann-Lévy 2023, Points 5948, 326 p.
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