Rose / House

Située dans le désert de Mojave, en Californie, Rose House est l’œuvre de l’architecte Basit Deniau. De verre trempé, ressemblant à des pétales de gypse, ses murs sont en stuc incurvés. Dans la région, les citoyens se méfient des constructions de Deniau, réputées hantées. Mais Rose House, ultime création de l’architecte, apparaît comme la plus délicate et peut-être la plus dangereuse.

Les Mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auvinen

Ariel Auvinen est un ange porté de bonne volonté, mais terriblement maladroit. Malgré un solide apprentissage sous la direction de Gabriel, il cumule les gaffes, un peu comme s’il était habité par le diable. C’est d’ailleurs ce qu’il expliquera aux plus hautes instances de la caste des anges siégeant en l’église de Kerimäki, en Finlande, où se tient une fois par an un séminaire de formation. Il entame sa carrière avec une vieille bigote, sa protégée, qu’il convainc, par erreur, de se saouler la gueule…

La Révolte des Caryatides

Que voilà un titre alléchant pour les amoureux de l’architecture. Les Caryatides de ce roman sont de vraies rebelles. Elles dénoncent la proposition d’investisseurs étrangers, qui promettent de recréer l’utopie de la cité grecque, berceau de la démocratie. Ou comment insuffler un nouvel essor au tourisme. Un groupe de femmes anonymes, les Caryatides, s’élèvent contre ce qu’elles estiment servir des intérêts financiers, dissimulés derrière de nouvelles technologies. En somme, un détournement de l’héritage culturel du pays. La population est divisée : d’un côté, ceux qui se réjouissent d’un apport d’argent frais dans une nation anémiée de toutes parts, de l’autre, ceux qui dénoncent un enfumage.

Le Dernier des Weynfeldt

Quand on se paie le luxe de naître un 29 février, on est forcément doté d’un esprit tordu. Ce ne sont pas les innombrables fans de Martin Suter – réputé l’écrivain suisse vivant le plus lu dans le monde – qui me contrediront. Dans ce récit qui n’est pas un polar, mais néanmoins… Les escroqueries se suivent avec un humour tout british, même si le héros du livre est un Zurichois plein aux as, vieux garçon, expert en art et ultime rejeton d’une très riche lignée helvétique. Adrian Weynfeldt pourrait se la couler douce sous les cocotiers, mais telle n’a pas été son éducation. Chez les Weynfeldt, on travaille. Comme il n’est doué en rien, ainsi qu’il l’explique à plusieurs reprises, mais est gratifié d’un œil de lynx et de connaissances en art qui dépassent la moyenne des amateurs d’objets de collection, il a mis son unique talent au service de l’art.

Dans la tête d’un chat

Il y a longtemps que les humains pas trop bornés ont compris qu’ils vivent chez leur chat et non l’inverse. Cette boule de poils de quelques kilos à peine peut sembler opportuniste, égoïste, profiteuse et entêtée, sans parler d’une véritable horloge atomique qui siège dans sa tête ! Essayez de ne pas leur donner à manger à l’heure précise qu’ils connaissent… Mais dans le mystérieux monde félin, les apparences sont trompeuses. Vous pensez que votre chat, cet indépendant devant l’Éternel, ne vous aime pas ? Grossière erreur, ainsi que l’ont constaté les innombrables éthologues qui se sont penchés sur son cas. 

Le Côté obscur du cadran

L’histoire, du genre sordide, se déroule à la rue du Doubs 51 à La Chaux-de-Fonds. L’immeuble, victime de l’affaire, sis à cet endroit, est toujours là, solidement planté sur son terrain miné par la pollution. Curieusement, la charpente de son toit, bouffée par la mérule, ne s’est pas encore effondrée. La maison, fermée depuis le 2 août 2013, et le jardin sont interdits au public, même si, après la tornade de juillet 2023, une fenêtre brisée a permis à des squatters de s’y installer, inconscients des dangers qu’ils couraient.

Dark Matter

Et si le chat de Schrödinger avait découvert qu’il lui était possible de tester une infinité d’existences plutôt que simplement vivre ou mourir ? Que voilà un scénario qui s’ouvre sur des aventures fascinantes pour notre félin enfermé dans sa boîte. Et c’est ce que va vivre, bien malgré lui, le physicien Jason Dessen en rejoignant un soir sa femme Daniela et son fils Charlie à Chicago. Mais cette nuit-là, Jason est enlevé, séquestré, anesthésié et déposé dans un lieu inconnu…

Comment enterrer son mari en toute discrétion

En Angleterre, les femmes subissent des violences conjugales comme partout ailleurs dans le monde. Un jour, Sally, battue depuis des années, attrape la poêle en fonte de mamie et, craignant pour sa vie, l’abat sur la tête du tortionnaire pour se défendre. Ce qui n’était pas prévu, c’est que l’homme reste étendu sur le carrelage de la cuisine, renvoyant au diable sa maudite petite âme.

NO BLACK OUT

Est-il possible de créer un livre d’art à partir d’images consacrées à une grande dame fantomatique, l’électricité ? Le photographe neuchâtelois Marc Renaud n’en a jamais douté, qui a relevé le défi dans un ouvrage intitulé  « NO BLACK OUT », préfacé par l’auteur chaux-de-fonnier Thomas Sandoz.

Histoire de l’homme qui ne voulait pas mourir

Ce court roman – le cinquième de l’auteure – paraît affligeant de banalité. Du moins dans les premières pages. Et peu à peu, Catherine Lovey accroche l’attention du lecteur, transformant l’insignifiance en moment littéraire inattendu : une narratrice apprend à connaître son voisin de palier, Sàndor, un Hongrois, homme d’affaires qui voyage beaucoup. Leur relation est polie, sans plus, c’est qu’ils n’ont rien en commun. Elle participe à la vie de quartier, il est solitaire, replié sur lui-même.