La Porte de Bosch

Peinture et occultisme

Ingénieur en aéronautique, Christophe Vasse a senti la plume littéraire le titiller. « La Porte de Bosch », son deuxième livre, est qualifié de thriller par l’éditeur. En vérité, il est à classer dans le fantastique et plaira aux amateurs du genre.

L’idée du récit est plutôt originale, et aurait pu déboucher sur un fabuleux roman : ancien militaire, Otto van Helsing vit seul dans son manoir de Wittemer End. Il possède entre autres un tableau de Jérôme Bosch qui n’a jamais été identifié. Un jour, il découvre, éberlué, que les créatures de l’oeuvre disparaissent les unes après les autres, comme si elles s’envolaient du tableau. Il consulte alors Rebecca Decker, une spécialiste des phénomènes occultes. La jeune voyante comprend vite que le mystère échappe à la raison cartésienne. Grassement payée par van Helsing, elle suit les signes qu’elle a repérés chez lui et, forte de son instinct, file à Las Vegas puis en Chine, où l’affaire prend une tournure dramatique. C’est en France que Rebecca Decker, assistée de son fidèle ami Peter, vont affronter les colères du diable en personne. A coups de cercles magiques et d’incantations que la voyante tient de sa grand-mère, sauvagement assassinée quand elle était jeune. Elle apprendra que sa mère elle aussi a été assassinée, les dons de voyance étant rédhibitoires pour les forces du mal.

Les ingrédients sont tous présents pour un excellent roman, les personnages bien sentis. Hélas, la sauce de prend pas au regard du lecteur averti : trop de naïveté se dégagent de ces pages aux descriptions parfois un peu longues. Quant à la résurrection de Bosch, elle séduira sans doute les aficionados du fantastique ! Un petit livre agréable à lire dans le train ou à la plage.

Christophe Casse : La porte de Bosch, Ed. Les Nouveaux Auteurs, coll. Pocket 1307, 2021, 476 p.

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