Le protocole Magog

Cybercriminalité et magouilles

Drôle de thriller que ce « Protocole Magog », signé par trois auteurs, Olivier Marbot, journaliste écrivain, Jacques Trauman, banquier et Philippe Lavault, fin connaisseur de l’univers des hackers. Dans un monde pourri jusqu’à la moelle, le nôtre, la fliquesse Sanda Pleynel est branchée sur le meurtre, à Nice, d’un informaticien de génie, celui-là même qui a conçu le Protocole Magog, un logiciel spectaculaire qui pourrait changer la face du monde. Alors que la commandante Pleynel tente de mener son enquête, elle réalise qu’elle a mis le doigt dans une affaire qui dépasse largement les rives de la Méditerranée. Et pour cause, un oligarque kazakh semble s’intéresser au logiciel. Après avoir soulagé une banque française installée à Noursoultan de 50 millions de dollars, il prépare un coup d’état afin de renverser le gouvernement de son pays. Mais rien n’est simple, les événements dramatiques s’enchaînent, Pleynel file à Noursoultan avec son amant britannique, dont on ne saura pas les raisons pour lesquelles il a claqué la porte de la banque volée par le Kazakh. Lequel, apparemment, ne mettra pas la main sur le Protocole Magog, récupéré par la France grâce à deux petits malins.

Un thriller tambour battant qui se lit d’une traite ou deux – plus de 300 pages tout de même –, alors que le lecteur reste un peu sur sa faim : savant imbroglio, certes, succès des méchants et, assez jouissifs, des chapitres dévoilant les pires magouilles d’ombres politiques qui se foutent complètement d’un semblant de justice. Mais aussi ce sentiment d’avoir lu plusieurs récits imbriqués sans réelle structure. Pas évident d’écrire à trois !

Olivier Marbot, Jacques Trauman et Philippe Lavault, Favre éditeur, Lausanne, 320 p.

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