René Gori et les libellules tam-tam

Ce matin, l’air est léger et je me demande pourquoi, certains jours, il est si lourd.

L’air est l’air comme le silence est le silence, mais parfois aussi, le silence n’est pas vraiment du silence, alors ça fait du bruit. Face à l’incohérence des choses, la poésie est une explication inexplicable et seuls ceux qui ont la force de regarder au travers du réel, découvrent la valeur et le poids des âmes.

Sur les champs, en été et à proximité des étangs, se baladent les libellules tam-tam, une sorte d’insectes ptérygotes dont le corps est constitué de particules transparentes et rendues invisibles selon l’orientation du soleil. Sans apercevoir ces libellules, on devine leur présence grâce au battement régulier des ailes produisant une musique proche de celle des tam-tams.

Plus au Nord, dans les pays où la neige héberge les belettes et les renards au pelage d’argent, les gens affirment qu’il s’agit d’esprits issus des morts paisibles, ceux que la guerre a épargnés et dont la vie fut faite de bienveillance et de tendresse.

Là-bas, on les appelle les demoiselles de brume.

Utrecht, une respiration avant la folie des hommes

pour le plaisir et bien d’autres choses… / voor plezier en vele andere dingen…

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