René Gori et la révélation de ses frasques ferroviaires

René Gori et la révélation de ses frasques ferroviaires

Après avoir découvert avec un vif intérêt les pensées intimes de nos deux protagonistes, ce gorille innocent et cette soigneuse lubrique, une introspection s’impose.

Enfant, je me revois, admirant la vitrine de ce magasin de jouets où trônait dans la lumière d’une lampe à pied, la figure harmonieuse d’une locomotive à vapeur. Durant de longs mois, j’avais économisé sur mon argent de poche jusqu’à atteindre la somme suffisante à son achat.

Joyeusement, je me suis présenté au marchand tenant fébrilement mes petits sous en main.

L’objet de mes rêves avait été vendu l’heure précédente à un garçon bien mis, gilet de velours, chaussures de crocodiles, en bref, les habits de la fortune.

Depuis cette déception, lorsque je ne suis pas aux commandes d’un train de marchandises, je vais la nuit le long des voies ferrées, dévissant les jointures des rails et espérant cette catastrophe notable qui vengerait mes désillusions.


Événement qui arrangerait la rédaction du Gorilla Zeitung.

Utrecht, devant le cabinet d’un psychiatre en renonçant, préférant les champs de marguerites.

pour le plaisir et bien d’autres choses… / voor plezier en vele andere dingen…

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