René Gori et les accidents ferroviaires

J’étais resté sur ma faim lors de l’épisode relatant le décor cérébral de notre gorille.

À vrai dire, cela paraît peu crédible d’entrer dans la tête d’un individu, mais je dois admettre que les différents progrès de la physique quantique entretiennent le mirage des univers parallèles.

J’affirme que l’occultisme dévoile plus de réalité que les processus techniques, aussi je vais partager une de mes expériences.

En 1965, brève année de l’apparition d’une comète dont peu ont entendu parler, je me trouvais à l’est d’Utrecht aux commandes d’une locomotive électrique dernier modèle.

Patientant dans l’habitacle devant un feu qui restait obstinément au rouge, je fis la connaissance d’une libellule charmante.

Elle s’était introduite par la vitre coulissante et latérale, restée à demi ouverte, s’était posée sur ma main et se présenta.

Je suis la danseuse vroum-vroum, dit-elle en vrillant son charmant minois.

Vous le croirez ou non, mais depuis ce jour, chaque Noël, je reçois une carte postale représentant invariablement un étang au soleil couchant.

Suivant les salutations d’usages et les vœux pour l’année nouvelle, la signature est immuable…

Ginette, danseuse vroum-vroum

À la lumière de ce qui précède, il est évident qu’il est possible de se promener en touriste à l’intérieur de la boîte crânienne d’un gorille.

Il sera prudent d’être muni d’une ombrelle en espérant la fraîcheur d’une guinguette au bord du canal lacrymal.

Utrecht, devant la KratzenKratzstrasse, en mangeant une tartine au miel

pour le plaisir et bien d’autres choses… / voor plezier en vele andere dingen…

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