René Gori et les crinières du vent

Peu de gens le savent, mais il est possible de se rendre en Mer du Nord directement depuis Utrecht en suivant le cours d’un canal très discret rejoignant le lac de l’Yssel et se faufilant entre les îles de la Frise pour déboucher sur la froidure des langueurs « océanes ».

Certains matins, lorsque je suis en bonne forme, muni de mon canot rameur, je me lance à l’aventure, effraye quelques foulques, dérange les nichées de canards et admire la galopade à travers champs des poneys Exmoor, surnommés « les crinières du vent ».

Mais aujourd’hui, alors que le ciel est serein, que la pression atmosphérique reste élevée et que le souffle de la brise est incapable d’éteindre la flamme d’une bougie, des remous chahutent mon canot amarré devant ma maison.

Les creux sont si importants que je ne peux pas embarquer et m’étonne de cette situation extraordinaire.

Depuis quand et par beau temps, les déferlantes se mêlent-elles de troubler la vie citadine d’une ville continentale ?

Utrecht, le jour où dansèrent les vagues

pour le plaisir et bien d’autres choses… / voor plezier en vele andere dingen…

1 commentaire

  1. Monsieur Gori,
    vous êtes le témoin privilégié du grand dérangement climatique: les eaux étant beaucoup plus perméable à l’évolution de la pollution que les volcans par exemple, vient à votre porte pour vous avertir du chamboulement en cours. Je ne sais si vous pourrez intervenir à temps, avant l’apocalypse. Je le souhaite car j’aime vraiment vous lire.

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