René Gori et l’aspirateur cacochyme

Utrecht n’est pas une ville à la propreté légendaire, certes moins crasseuse que Paris, mais pas aussi impeccable que les insipides villes helvétiques.

Durant ma jeunesse, souffrant d’une anomalie pulmonaire, ma famille et un organisme caritatif me permirent de séjourner sur une montagne suisse dans une ville au nom imprononçable.

Accueilli par des gens adorables, incapables de la moindre méchanceté comme de toute décision, j’en revins un peu plus gras, mais tout autant malade.

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René Gori et les habits gris

Dans la rue la plus clinquante d’Utrecht, trône le musée officiel de l’art moderne, un bâtiment carré sans fenêtres avec l’apparat lisse d’un empilement de plaques en marbre noir : « Le Collapse  Muséum », le LCM pour les habitués.

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René Gori et la lucidité républicaine

La réunion populaire à propos de la rénovation de ma barrière a été une déception. J’ai fermé la salle, payé l’émolument demandé et rendu les clefs au concierge.

Heureusement, il m’a fait cadeau du nettoyage, car personne n’était venu.

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René Gori et la consultation populaire

Il y a peu, m’interrogeant sur le monde et les conséquences du non-respect des contingences, j’étais tombé sur une grande tache de rouille s’attaquant à l’un des montants de la barrière protégeant mon jardin des intrusions.

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René Gori et la grande rouille

Il y a peu, m’interrogeant sur le monde et les conséquences du non-respect des contingences, j’étais tombé sur une grande tache de rouille s’attaquant à l’un des montants de la barrière protégeant mon jardin des intrusions.

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René Gori et les galopades poétiques

Ce que j’aime dans les barrières, c’est la rigueur et la régularité des montants.

Elles pourraient céder à la facilité et considérer qu’une fantaisie, qu’un pilier plus haut que les autres, qu’une couleur différente peinturlurant une section restreinte ou qu’une forme variant selon l’orientation, leur permettraient une singularité attirant l’attention des quidams.
J’ai toujours estimé qu’il était nécessaire de maintenir une cohérence indéfectible dans le mobilier urbain afin de garantir la stabilité d’une société.

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René Gori et le mystère des trains antihoraire

Aujourd’hui, dans ma boîte aux lettres, un courrier synthétique, mais empathique, notifiait que mon offre spontanée au poste d’expert en expertise, selon l’agence pour l’emploi, ne pouvait être retenue malgré mes excellentes références.

L’univers bureaucratique ne peut percevoir l’indéniable apport qu’apporterait ma participation au système, alors je me contenterai d’observer sa déliquescence inévitable.

Je me suis demandé si la courbure des rails des chemins de fer était identique sur l’ensemble du réseau ou si des variations significatives étaient constatées selon l’inclinaison des parcours.

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René Gori et les tarabiscottes incompréhensibles

Il ne va pas de soi de considérer la vie comme résolument rigolote ou parfaitement triste.

Toutefois, je me crois en droit de faire valoir la possibilité de l’existence de zones grises, à la fois, ni drôles, ni larmoyantes.

Une sorte de limbes où erreraient la majorité des gens ternes qui peuplent les cabinets d’experts.

J’affirme que l’expert, par nature, ne dispose pas des propriétés nécessaires à paraître net.

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René Gori et la casquette de contrôleur

Chez les canards, les couples s’étreignent par les plumes et virevoltent sur le dessin des cercles concentriques balisant les eaux calmes et les rives désertes.

Passant devant la vitrine d’un antiquaire, j’ai remarqué et acheté une casquette de contrôleur.

Aimablement, le marchand m’a offert la machine à faire les trous dans les billets, et je suis allé me promener sur le sentier d’un canal bordant la grande usine électrique à charbon.

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René Gori et la volatilisation du guichet de la Nederlandse Spoorwegen

Très intrigué par le billet de la rédaction du Gorilla Zeitung, j’ai décidé de me rendre à la gare d’Utrecht (Utrecht-Central) afin de vérifier ces assertions.

Muni d’un plan, d’un urinoir et d’une boussole, j’ai parcouru la ville de long en large à la recherche des voies de chemin de fer, car, comme chacun le sait, tous les rails mènent aux gares.

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