René Gori et les trois belliqueuses à plumes

La semaine passée, j’ai perdu le contrôle de mon espace aérien en assistant à l’engloutissement de mon prototype de chasseur en papier.

Mon adversaire, mademoiselle Stuka, encouragée par ce succès, a renforcé ses effectifs.

À cette première et indélicate mouette se sont joints deux mercenaires à la mine patibulaire, mademoiselle Focke-Wulf et mademoiselle Messerschmitt. Ce triumvirat s’est installé sur l’arrête supérieure du toit de la maison d’en face, encore de ce côté-ci du canal, légèrement décalée par rapport à mon habitation – je reste donc à portée de leurs attaques.

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René Gori et la mouette anti-littéraire

Je me brossais les dents au-dessus du lavabo quand je me suis aperçu que la circulation de l’eau dans la plomberie de nos maisons demeurait un mystère.

En effet, comment imaginer les tourbillons et les turbulences qui déferlent dans nos canalisations modernes ?

Un immeuble de quinze étages est comme le bassin versant d’une région immense où circule ce qu’une multitude d’habitants relâche quotidiennement.

Muni d’un entonnoir, auquel j’ai adjoint un flexible de caoutchouc, j’ai sondé et écouté au-delà de mon siphon utilisant le pavillon comme amplificateur sonore.

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René Gori et l’autopsie du passé

J’ai toujours hésité à porter la cravate, car je trouve que ça confère un air sérieux.

Devant la difficulté de choisir la couleur, j’ai renoncé.

C’est vrai à la fin, avec un rouge profond on n’a pas la même tête qu’avec un vert militaire et le bleu s’accorde difficilement avec mes yeux qui sont d’une teinte turquoise et fragile.

J’ai exactement le même problème avec les nœuds papillon, en conséquence je veille à conserver une tenue décontractée, alors les gens me regardent toujours comme si j’avais quatorze ans… la suite à lire sur la page dédiée

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René Gori et la danse de la girafe

Le banc donnant sur la rive d’en face est le promontoire d’une déception renouvelée, car je reste seul avec le nez sur les nénuphars qui dérivent au fil du courant.

Refusant de me désagréger, je me réfugie dans la nostalgie des souvenirs, et ceux-ci, éveillant des joies enfantines, redonnent de la cohérence à ma vie… la suite à lire sur la page dédiée

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René Gori et la vis perdue

Certains se souviennent… La semaine dernière, j’avais entrepris le démontage et la réparation de mon aspirateur.
Tout s’était déroulé parfaitement, mais je n’avais pas trouvé la cause de sa défaillance, écueil m’obligeant à demander l’assistance d’un pays neutre.

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René Gori et l’aspirateur cacochyme

Utrecht n’est pas une ville à la propreté légendaire, certes moins crasseuse que Paris, mais pas aussi impeccable que les insipides villes helvétiques.

Durant ma jeunesse, souffrant d’une anomalie pulmonaire, ma famille et un organisme caritatif me permirent de séjourner sur une montagne suisse dans une ville au nom imprononçable.

Accueilli par des gens adorables, incapables de la moindre méchanceté comme de toute décision, j’en revins un peu plus gras, mais tout autant malade.

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René Gori et les habits gris

Dans la rue la plus clinquante d’Utrecht, trône le musée officiel de l’art moderne, un bâtiment carré sans fenêtres avec l’apparat lisse d’un empilement de plaques en marbre noir : « Le Collapse  Muséum », le LCM pour les habitués.

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René Gori et la lucidité républicaine

La réunion populaire à propos de la rénovation de ma barrière a été une déception. J’ai fermé la salle, payé l’émolument demandé et rendu les clefs au concierge.

Heureusement, il m’a fait cadeau du nettoyage, car personne n’était venu.

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René Gori et la consultation populaire

Il y a peu, m’interrogeant sur le monde et les conséquences du non-respect des contingences, j’étais tombé sur une grande tache de rouille s’attaquant à l’un des montants de la barrière protégeant mon jardin des intrusions.

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René Gori et la grande rouille

Il y a peu, m’interrogeant sur le monde et les conséquences du non-respect des contingences, j’étais tombé sur une grande tache de rouille s’attaquant à l’un des montants de la barrière protégeant mon jardin des intrusions.

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