René Gori et les tarabiscottes incompréhensibles

Il ne va pas de soi de considérer la vie comme résolument rigolote ou parfaitement triste.

Toutefois, je me crois en droit de faire valoir la possibilité de l’existence de zones grises, à la fois, ni drôles, ni larmoyantes.

Une sorte de limbes où erreraient la majorité des gens ternes qui peuplent les cabinets d’experts.

J’affirme que l’expert, par nature, ne dispose pas des propriétés nécessaires à paraître net.

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René Gori et la casquette de contrôleur

Chez les canards, les couples s’étreignent par les plumes et virevoltent sur le dessin des cercles concentriques balisant les eaux calmes et les rives désertes.

Passant devant la vitrine d’un antiquaire, j’ai remarqué et acheté une casquette de contrôleur.

Aimablement, le marchand m’a offert la machine à faire les trous dans les billets, et je suis allé me promener sur le sentier d’un canal bordant la grande usine électrique à charbon.

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René Gori et la volatilisation du guichet de la Nederlandse Spoorwegen

Très intrigué par le billet de la rédaction du Gorilla Zeitung, j’ai décidé de me rendre à la gare d’Utrecht (Utrecht-Central) afin de vérifier ces assertions.

Muni d’un plan, d’un urinoir et d’une boussole, j’ai parcouru la ville de long en large à la recherche des voies de chemin de fer, car, comme chacun le sait, tous les rails mènent aux gares.

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René Gori et le grésil sur les tuiles

Cette nuit, j’ai beaucoup réfléchi à l’utilité des frigidaires en hiver et comme par miracle, ce matin, la neige recouvre les toits d’Utrecht.

Ces meubles réfrigérants devraient être installés en extérieur durant la saison froide, quelque mois où ils seraient débranchés et permettraient d’indéniables économies.

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René Gori et la chauve-souris hydrocéphale

Ce matin, très tôt, avant même que l’aurore se présente, je suis allé au grenier afin de m’enquérir de la santé de Daphné, mon amie chauve-souris hydrocéphale.

La vie n’est pas simple pour elle, alors de temps en temps, je la réconforte en l’entretenant à propos des scores du championnat de criquets, les distances parcourues, la longueur des sauts et le pédigrée des meilleurs concurrents.

Daphné m’a avoué en avoir dévoré quelques-uns à l’occasion de ses parties de chasse nocturne.

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René Gori et les filaments de cristal

Contrairement à une idée préconçue et largement répandue, la neige n’est pas le résultat de la congélation de la vapeur d’eau dans les hautes couches de l’atmosphère, mais bien un magnifique cadeau de la nature sidérale.

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René Gori et les rivières des électrons

La nuit, on éteint les lumières afin d’économiser quelques gouttes dans le flux ininterrompu de la rivière des électrons.

À cause de cela, l’électricité sommeille dans les câbles comme le ferait une eau inerte dans un bras de rivière entravé.

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René Gori et le lampadaire philosophe

L’autre jour dans ma rue, il y avait tant de brouillard que j’ai parlé à un lampadaire.

Celui-ci, très poli, ne m’a jamais interrompu.

Je lui ai narré toute l’aventure des canards à trois pattes faisant du saut à l’élastique, puis celle du renard aveugle chantant la Traviatta comme personne, ensuite le récit du castor bicéphale qui ne savait jamais rien décider, et enfin, l’extraordinaire vie de Philomène, une casserole possédant le don de la parole.

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René Gori et les crinières du vent

Peu de gens le savent, mais il est possible de se rendre en Mer du Nord directement depuis Utrecht en suivant le cours d’un canal très discret rejoignant le lac de l’Yssel et se faufilant entre les îles de la Frise pour déboucher sur la froidure des langueurs « océanes ». …

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René Gori et les sirènes d’aquarium

Dans la bonne ville d’Utrecht, il y a des rues qu’il ne faut pas fréquenter, alors je n’y vais pas, et ne comptez pas sur moi pour vous en parler.

Il est des choses que l’on ne raconte pas, et c’est comme ça.

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