À peine un petit mouchoir bleu

Le courage de vivre C’est un tout petit livre sous couverture coquille d’oeuf. Sobre, esthétique. A peine entamé, le lecteur comprend qu’il le lira d’une traite, tant l’écriture est élégante, riche, fluide. Celle qui apparaît aujourd’hui comme la meilleure poétesse suisse francophone – même si elle est à moitié Française, mais Jurassienne d’adoption, Françoise Matthey… Poursuivre la lecture À peine un petit mouchoir bleu

Le Gouffre du cafard

Dunia Miralles s’est taillé une place de choix dans la littérature romande. Traitant de sujets controversés – toxicomanie, dépression, questions liées au transgenre et autres – elle a écrit des romans, des nouvelles et de la poésie, ouvrage illustré agrémenté d’un CD.

Elle vient de publier Le Gouffre du cafard dans la collection Uppercut chez BSN press, sur proposition de Giuseppe Merrone, le boss de la maison d’édition lausannoise.

Récit de soft horreur – on n’est pas dans Massacre à la tronçonneuse –, l’histoire raconte une vengeance, de manière minutieuse, ciselée, assez jouissive.

Pas de fusils dans la nature

Non, ce ne sont ni les loups, ni les renards, ni les ours, ni les lynx, les nuisibles, mais bien les chasseurs. L’étude fouillée, argumentée, vérifiée du biologiste et naturaliste Pierre Rigaux, « Pas de fusils dans la nature » fait froid dans le dos. Plus besoin d’aller visionner des films d’horreur, lire le comportement de ces tueurs en série soutenus par les politiques donne envie de vomir… si ce n’est de sortir sa kalach.

Le Royaume des enfoirés

Elle s’appelle Petite Merdeuse, dite PM. Une corneille domestiquée qui assiste, bien impuissante, à la disparition des Enfoirés – les humains ainsi qu’elle les appelle. Elle menait une vie agréable avec Big Jim, son maître alcoolique et Dennis « un limier doté d’un QI d’opossum trépassé… qui passe 94% de son temps à se lécher les couilles ». Ainsi parle PM.

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L’Argentin

Mal connu en Suisse francophone, où il est peu traduit, Klaus Merz est né et a grandi en Argovie. Il vit à Unterkulm. Né en 1945, il a été enseignant et a publié une vingtaine d’ouvrages depuis l’âge de 22 ans : poésie, romans, nouvelles, récits pour la jeunesse. Il porte à la forme courte un amour particulier. Raison pour laquelle la poésie, qui lui permet une écriture elliptique, lui convient.

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L’Île du Serment

Écossais vivant en France, Peter May signe un roman insulaire avec cette « Île au Serment », qui se déroule entre les Hébrides, en Écosse et l’Archipel canadienne de la Madeleine, sur l’Île d’Entrée, 7km2, austère, pluvieuse, où vivent une centaine d’habitants.

Le flic Sime Mackenzie, de la Sûreté de Québec, accompagne une équipe d’enquêteurs – dirigée par son ex-femme – en tant que traducteur. Il est le seul à parler anglais, langue toujours en cours sur l’Entrée, où sont installés des Écossais déplacés durant la grande famine de la pomme de terre (à cause du mildiou) au 19ème siècle.

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Dystopique cahier 1

Mia a presque 15 ans. Elle estime que le monde tourne à l’envers du bon sens. Son papa est du même avis, mais il ne veut pas faire de vagues. Par contre, sa maman est à fond dans le système qui tient en laisse les citoyens sous prétexte de bien-être. Pour surveiller le peuple, le robot-chien « Thalès, le chien santé-sécurité toujours à tes côtés », qui relègue Big Brother au rang de gadget pour nourrisson.

Échapper à Thalès est le but de Mia, de son père et d’un petit voisin qui ne supportent plus cette vie propre, en ordre, sanctionnée et tellement ennuyeuse.

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Et c’est ainsi que nous vivrons

Douglas Kennedy fait partie de ces auteurs dont on ne comprend pas le succès international. Il écrit sans le moindre style, multiplie les lieux communs, n’a aucun sens de l’esthétique. Ses récits sont ennuyeux et si lents, qu’une petite belote pourrait prendre place entre deux chapitres. Mais il observe et décrit ses USA natals avec un œil lucide, qui ne manque ni de charme, ni de cruauté.

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Les Masques éphémères

Célibataire endurcie, mais « vivant avec le Commissaire Brunetti », son personnage principal, « depuis trente ans », l’Américaine Donna Leon écrit un livre par an, dans lequel son flic préféré résout des affaires criminelles. Comme elle a vécu durant trois décennies à Venise, Brunetti incarne quasiment la Sérénissime en littérature. Il a une femme, issue d’une grande famille bourgeoise, prof de littérature – comme l’a été longtemps l’auteure, en Angleterre, en Iran, en Arabie saoudite, avant d’enseigner près de Venise. Ne supportant plus le tourisme de masse, elle a quitté la ville et s’est installée entre Zurich et les Grisons, elle a même pris la nationalité suisse. Ses romans ont donné lieu à plusieurs films.

Clara et la pénombre

Tous les lecteurs ont leurs petits préférés, leurs idoles de papier qui s’installent sur les rayons de leurs bibliothèques. L’une de mes obsessions littéraires se nomme José Carlos Somoza. J’ai déjà présenté l’un de ses livres et  c’est sûr, j’y reviendrai.