CCS et les suricates

Dans le bassin du zoo, le plus gros des Hippopotamus amphibius, du haut de ses trois tonnes,  se sent à l’étroit.

Il en fait part à sa douce, Sophie, la plus jolie de toutes, des petites oreilles qui frétillent comme des poissons, et des yeux malins.

Quel charme !

Après réflexion, la beauté, s’adressant à Claude Charles Sébastien, « CCS », pour les intimes, surnom affectueux qu’elle lui susurre tous les matins en se brossant les dents, elle dit, comme ça, en passant : 

– Le territoire des suricates n’a pas de barrière, leurs gamelles débordent de céréales, il est agréablement situé sur un versant traversé par le vent des montagnes, les habitants sont frustes et naïfs… Des orgueilleux… Que dirais-tu de croquer dans la galette ?

CCS pense que toutes les céréales de ces mangoustes, ça fera maigre pour un hippopotame comme lui.

Bah, les fibres, c’est bon pour la santé s’empresse-t-elle d’ajouter, et l’avantage des gros, c’est que les petits s’écartent…

La citation du jour

« Un hippopotame dans un magasin de porcelaine ne vient pas faire la vaisselle. »

Cassandre, in Les narrations apocryphes

toutes les chroniques