Pour utiliser le langage cinématographique, on peut dire que Léa est une sorte de «remake» de Adolphe. Benjamin Constant y fait même une brève apparition, en «guest star». Mais Léa n’est pas Ellénore. Pas question pour elle d’abandonner ses enfants ni de se laisser entraîner dans une passion dévorante..
image de couverture de Gilbert Pingeon
association d’aide à la création littéraire – 2300 La Chaux-de-Fonds – contact
Ascension, grandeur et décadence d’un conseiller d’Etat, raconté au scalpel dans ses agissements politiques mais aussi dans ses dérives intimes. Une fiction plus vraie que nature.
image de couverture de Xavier Voirol
association d’aide à la création littéraire – 2300 La Chaux-de-Fonds – contact
On voulait souffrir, puisque l’amour était – toutes les chansons le disaient – un voyage entre paradis et enfer. En attendant de commencer à vivre, on esquissait les chorégraphies entrevues au Grand Échiquier : œillades, tête penchée, lèvres gourmandes, on mimait avec ravissement cette féminité convenue. Laborieusement fatales, on s’évadait doucement de l’enfance.
image de couverture de Daniel Gonzalez
association d’aide à la création littéraire – 2300 La Chaux-de-Fonds – contact
Voici le roman d’un homme qui meurt et s’en va seul, loin des siens. Son esprit libère des illuminations perdues où s’entremêlent les souvenirs de sa propre vie avec des bribes de la mythologie et de la barbarie humaine. Une animalité primaire s’ébauche en lui, affranchie de toute civilisation et de toute morale. Il se dépouille de sa condition d’homme et devient un fauve, un léopard… un tueur.
illustration Sandra Lizzio
entre les lignes – interview d’Yves Robert par Jean-Marie Félix et lecture de Claude Thébert
Alors que sa petite vie de vieille dame semble s’effilocher, notre héroïne de la banalité fait une rencontre qui l’ouvre au monde et au désir de voyage. Un roman du troisième âge qui retrouve les ferments de la jeunesse.
encre de couverture de Loraine Monnin
association d’aide à la création littéraire – 2300 La Chaux-de-Fonds – contact
Chaque jour pendant une année, l’auteure décrit le pré qui l’entoure, depuis la table de sa roulotte.
Dans le défilé des saisons, au fil des pages, on est «capturé» avec douceur par les notes d’une documentariste du quotidien à l’imagination arachnéenne.
Lève-toi, arpente cette terre, laisse-toi happer par elle, un jour tes cendres se mêleront à la renaissance d’un printemps, ici, pas ailleurs. Peut-on s’affranchir de sa patrie en se grisant sous tous les cieux du monde?
Après une vie nomade, un photographe constate que sa terre natale est semblable à tous les paysages traversés. Un retour aux sources et une ode à la nature.
llustration de couverture de Catherine Aeschlimann
avant d’écrire dans le tumulte parfois placide // des paysages des bourrasques de Neuchâtel // m’adresse aux monticules tracés à la règle // à la pointe par Aloïs Dubach prends mon élan // lustre mon déséquilibre au creux de son exigence fragile // des corps qui tiennent à une ligne // on les caresse par la cage thoracique
illustration de couverture d’Aloïs Dubach
Récit débridé d’un imaginaire fantasque et gourmand, entremêlant un chant organique – hommage à un poète américain – et un face-à-face avec le terroir.
Dans ce roman, un journal de fin du monde sur les bords du Doubs, Julie Guinand transpose en toute sobriété le thème universel de la reconstruction de soi après une rupture, avec une belle inventivité et un humour salvateur.
photographie de couverture Guillaume Kaufmann
presse
L’écrivaine suisse romande signe un nouveau roman «de terroir» avec Survivante, sous forme de journal intime. […] Plongée dans les réminiscences de son amour révolu, la protagoniste se retrouve face à elle-même et endure la fin de son monde, «construire du neuf là où tout n’est que dévastation». Une écriture incisive, qui ne manque ni d’humour ni de justesse et emporte le lecteur dans son aventure survivaliste.
Déborah Badoux (blog.unifr.ch, 20 avril 2020)
[…] Écrit comme un journal de bord des instants d’angoisse et des petites victoires, Survivante parle de solitude, de trahison, de rupture et du combat pour surmonter toutes ces épreuves. Autant de défis que Julie Guinand relève, avec une pointe acérée d’humour bienvenu! Vincent Bélet, libraire (Générations-plus, avril 2020) […] Un carnet post-apocalyptique qui ne manque ni de réalisme ni d’humour. Mais un effondrement peut en cacher un autre… Comme on dit, «un seul être vous manque et tout est dépeuplé». Limpide dans sa dimension métaphorique, ce récit d’une reconstruction de soi après une rupture amoureuse l’est autant dans son écriture sobre et belle comme un paysage jurassien.
Blaise Guignard (Terre & Nature, jeudi 19 mars 2020)
Dans la collection «lieu et temps» qui réunit des auteurs neuchâtelois, Julie Guinand vient de publier Survivante. Elle fait partie de la nouvelle génération des écrivains romands. En Suisse, hormis les passionnés du genre, peu de lecteurs savent que la science-fiction a quelques fervents adeptes de plume. Certes, ils sont discrets. Peut-être que la Chaux-de-Fonnière leur emboîtera le pas. Son roman est une petite perle, de la science-fiction ancrée dans la réalité quotidienne. […] Un roman dystopique par excellence.
Bernadette Richard (Le Quotidien Jurassien, jeudi 13 février 2020)
Le jour où «la lumière s’éteint d’un coup», la narratrice ne s’inquiète pas trop: les coupures d’électricité, ça arrive, par ici. Sauf que cette fois, le courant ne revient pas. […] Survivante dépasse le récit d’une apocalypse, ou alors il faut comprendre ce terme au sens symbolique, puisque le lecteur découvre peu à peu que cette fin du monde est aussi la fin d’une relation. La survie, ici, passe par la reconstruction de soi et ce roman drôle, léger en apparence, prend une tournure émouvante, inattendue et fort originale.
Éric Bulliard (La Gruyère, jeudi 30 janvier 2020)
[…] Écrit comme un journal de bord des instants d’angoisse et des petites victoires, le texte proposé par les éditions d’autre part (collection Lieu et Temps) nous fait réfléchir sur beaucoup de sujets essentiels. On y parle de solitude, de trahison, de rupture, et du combat pour surmonter toutes ces épreuves. Autant de défis que l’auteure, Julie Guinand, relève avec brio et une pointe acérée d’humour bienvenu. Une belle découverte!
Estelle Monnat, libraire (Le Nouvelliste, mardi 7 janvier 2020 / Arcinfo, samedi 11 janvier 2020)
La fin du monde est toujours à la page chez les écrivains romands. Julie Guinand explore à son tour cet après dans Survivante. L’écrivaine chaux-de-fonnière, qui explorait déjà les parages de sa ville natale dans le rocambolesque Hors-la-loi en 2018, nous revient avec un court roman en forme de journal. […] Une prose qui préfère la sobriété au spectaculaire collapsologique, teintée d’humour et de candeur juvénile, mais habilement construite sous sa fausse légèreté.
Thierry Raboud (La Liberté, samedi 4 janvier 2020)
Elle aurait pu continuer à vivre paisible en dessinant ses BD de Kratz, mais Éli n’a jamais su refuser un service. Alors, quand son cousin lui demande d’aller récupérer des documents compromettants dans la maison de son enfance, elle fonce. Sacré personnage que cette maison-fantôme ! En plus des souvenirs de la narratrice, la bâtisse a abrité pendant longtemps un café-restaurant et, dans ses combles, de sulfureuses affaires… Pour son premier roman, Emanuelle Delle Piane s’immisce avec humour dans la tête de son héroïne et tisse un récit palpitant, drôle et singulier.
Emanuelle Delle Piane : l’interview Comment est né le roman « Grenier 8 » ?
Il est né en pleine pandémie. Alors que tous mes projets théâtraux s’annulaient les uns après les autres du fait de la fermeture des salles de spectacle, l’AACL (l’Association des Auteurs neuchâtelois pour la Création Littéraire) m’a approchée pour relever ce défi longtemps inimaginable pour moi : me lancer dans l’écriture d’un premier roman ! Pourquoi inimaginable ? Parce que j’avais jusqu’ici privilégié des formes d’écriture courte, vive, percutante. L’écriture a toujours été pour moi un processus plutôt fulgurant. Travailler à un roman m’angoissait. Je craignais de ne pas être capable d’un investissement sur le long terme.
Grenier 8 se situe en partie dans les années 1960-1970, comment avez-vous procédé pour retrouver les ambiances, les expressions et le vocabulaire de ces années-là ?
J’ai vécu une partie de ma petite enfance à La Chaux-de-Fonds. Certaines expressions et plusieurs souvenirs étaient encore très présents à mon esprit. D’autres, je les ai inventés, imaginés tout exprès pour l’histoire que raconte ce roman. Pour vérifier mes sources et « mes dires », j’ai également eu la chance de pouvoir séjourner dans l’appartement de la Fondation Velan (APOYV) durant plusieurs jours pour m’imprégner de l’atmosphère de la ville et peaufiner « in situ » certains passages qui concernent non seulement La Chaux-de-Fonds d’hier, mais aussi celle d’aujourd’hui.
Pourquoi avez-vous choisi de faire parler Éli à la 2ème personne du singulier, comme si elle se parlait à elle-même, plutôt qu’à la première ou à la troisième ?
Je ne suis pas une fanatique du « Je » et je voulais éviter que mon personnage fasse étalage de ses états d’âme. Si j’ai choisi d’utiliser le « tu », c’est d’abord pour offrir une sonorité et une oralité à l’écriture. Pour que le lecteur se sente proche, complice et au plus près de l’intrigue et de mon personnage principal. En optant pour cette forme, j’ai peut-être eu envie aussi de me forcer à sortir des sentiers battus…
Vous avez écrit des scénarios de séries télévisées et vous travaillez surtout pour le théâtre. Quelles différences il y a-t-il entre écrire des séries télévisées, du théâtre ou du roman ?
Peu importe la forme ou le fond, il faut avant tout que j’aie en tête des personnages qui me racontent leur histoire. Une histoire originale, cohérente, qui me surprenne et qui me tienne en haleine de bout en bout. Tant que je n’ai pas réussi à réunir ces principaux ingrédients, je suis incapable d’écrire quoi que ce soit.
La question que je pose à chaque auteur-e : à quel personnage de la littérature pourriez-vous vous identifier ?
Je ne sais pas si « identifier » est le mot juste, mais il y a sans doute plusieurs personnages nés de la littérature qui m’interpellent. Celui qui me vient tout à coup à l’esprit est Cyrano de Bergerac. J’apprécie son côté frondeur, idéaliste, téméraire, fier, qui se bat coûte que coûte pour défendre ses convictions. J’aime aussi son côté « personne de l’ombre » hypersensible qui se cache, s’efface, se sacrifie pour des causes qu’il croit belles et importantes… même si elles sont désespérées !
Emanuelle Delle Piane : biographie Née un 24 décembre à La Chaux-de-Fonds, d’origine suisse et italienne, Emanuelle Delle Piane a suivi des études de lettres et des formations variées en écriture de scénarios en France et aux États-Unis. Elle a enseigné aux étudiants en audiovisuel de l’Université de la Sorbonne-Paris IV et donné des ateliers à des professionnels ou des enseignants. Elle est l’auteure de plus d’une trentaine de pièces pour adultes et pour enfants, mais aussi de scénarios, de pièces radiophoniques et de nouvelles. Ses textes ont fait l’objet de créations en France, en Suisse, en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Pologne, au Canada, en Arménie, et sont régulièrement joués.