- Brooklyn
par Bernadette Richard
Parmi les vagues de livres publiés chaque année, il en est parfois un qui bouscule tant les neurones que des décennies plus tard, il est toujours présent dans la mémoire. C’est le cas Bad Blood, de Colm Toibin, paru en français en 1998, une pérégrination à pied le long de la frontière des deux Irlande, où l’auteur cherche à comprendre ce qui sépare les frères ennemis. Depuis lors, la sortie de chacun des ouvrages de l’auteur irlandais procure un pur bonheur, à la fois littéraire et philosophique.
- Piste Noire
par Bernadette Richard
Comme l’auteur Antonio Manzini, le Commissaire Rocco Schiavone est un Romain, citadin pur et dur. Il a été muté pour des raisons obscures, qui se dévoileront peut-être dans ses autres enquêtes, dans le lointain Val d’Aoste, région dédiée au ski – il déteste le froid et la neige – où la population parle plutôt le français. Près de Champoluc, le flic est confronté au cadavre d’un homme écrasé par une dameuse sur une piste noire.
- 10. l’encyclopédie des banalités
par René Gori
Sur la table, une lettre que je n’ose ouvrir.
Mon nom et mon adresse sont tracés avec finesse. Bec de plume, encre de Chine, belles rondes et liées s’élançant avec la majesté d’une missive diplomatique. Qui l’a écrite ?
Si c’était elle, la femme derrière les clapotis ?
- Rose / House
par Bernadette Richard
Située dans le désert de Mojave, en Californie, Rose House est l’œuvre de l’architecte Basit Deniau. De verre trempé, ressemblant à des pétales de gypse, ses murs sont en stuc incurvés. Dans la région, les citoyens se méfient des constructions de Deniau, réputées hantées. Mais Rose House, ultime création de l’architecte, apparaît comme la plus délicate et peut-être la plus dangereuse.
- Les Mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auvinen
par Bernadette Richard
Ariel Auvinen est un ange porté de bonne volonté, mais terriblement maladroit. Malgré un solide apprentissage sous la direction de Gabriel, il cumule les gaffes, un peu comme s’il était habité par le diable. C’est d’ailleurs ce qu’il expliquera aux plus hautes instances de la caste des anges siégeant en l’église de Kerimäki, en Finlande, où se tient une fois par an un séminaire de formation. Il entame sa carrière avec une vieille bigote, sa protégée, qu’il convainc, par erreur, de se saouler la gueule…
- La Révolte des Caryatides
par Bernadette Richard
Que voilà un titre alléchant pour les amoureux de l’architecture. Les Caryatides de ce roman sont de vraies rebelles. Elles dénoncent la proposition d’investisseurs étrangers, qui promettent de recréer l’utopie de la cité grecque, berceau de la démocratie. Ou comment insuffler un nouvel essor au tourisme. Un groupe de femmes anonymes, les Caryatides, s’élèvent contre ce qu’elles estiment servir des intérêts financiers, dissimulés derrière de nouvelles technologies. En somme, un détournement de l’héritage culturel du pays. La population est divisée : d’un côté, ceux qui se réjouissent d’un apport d’argent frais dans une nation anémiée de toutes parts, de l’autre, ceux qui dénoncent un enfumage.
- Le Dernier des Weynfeldt
par Bernadette Richard
Quand on se paie le luxe de naître un 29 février, on est forcément doté d’un esprit tordu. Ce ne sont pas les innombrables fans de Martin Suter – réputé l’écrivain suisse vivant le plus lu dans le monde – qui me contrediront. Dans ce récit qui n’est pas un polar, mais néanmoins… Les escroqueries se suivent avec un humour tout british, même si le héros du livre est un Zurichois plein aux as, vieux garçon, expert en art et ultime rejeton d’une très riche lignée helvétique. Adrian Weynfeldt pourrait se la couler douce sous les cocotiers, mais telle n’a pas été son éducation. Chez les Weynfeldt, on travaille. Comme il n’est doué en rien, ainsi qu’il l’explique à plusieurs reprises, mais est gratifié d’un œil de lynx et de connaissances en art qui dépassent la moyenne des amateurs d’objets de collection, il a mis son unique talent au service de l’art.