Auteur/autrice : Yves Robert
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Les notables n’ont jamais tort
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en lisant la presse
Récemment, le quotidien ArcInfo publiait un article informant les lecteurs de la démission de la directrice artistique de la Capitale culturelle.
Le papier était émaillé par quelques citations des protagonistes de cette péripétie.
Arcinfo, le 24 septembre 2025 – Des nuages noirs au-dessus de Capitale culturelle suisse ? – par Éléonore Deloye Caravati
À propos de la démission du délégué culturel de la Ville de La Chaux-de-Fonds, intervenue quelques jours avant celle de la directrice artistique de la Capitale culturelle, Jean Studer, président du comité de lcdf27, affirme qu’il «n’existe pas l’ombre d’un lien entre eux».
Puis, il ajoute dans les propos retranscrits par la journaliste : «Capitale culturelle suisse est novateur et exigeant. La charge de travail sur place à La Chaux-de-Fonds est plus importante que ce qui a été imaginé, ce que la directrice artistique n’a réalisé qu’une fois qu’elle y a été confrontée.» – «C’est un dossier exigeant et elle a su baliser le programme artistique efficacement. Son départ est regrettable.»
Il est toujours risqué de convoquer l’absence de l’ombre (d’un lien), car, en le faisant, se révèle son existence.
Même si celle-ci ne semble pas être en prise directe avec l’événement, on la devine présente, tapie dans un autre champ de la réalité ou dans ce que nous pourrions qualifier de contexte général.
Les rapports entre les entités de l’état, les structures culturelles, les créateurs et les consommateurs sont des champs de bataille où se confrontent des intérêts divergents.
Les événements sont, de fait, interconnectés, une série de vases communicants où l’ombre des uns se déverse sur les autres.
Un projet tel que Capitale culturelle agit comme une catalyse, excite les appétits et chacun lorgne vers la table du banquet, espérant retirer un profit – un confort supplémentaire pour certains, une survie pour les moins bien lotis, voire une gentrification culturelle au bénéfice des consommateurs éclairés.
Nier l’existence de l’ombre ou de la brume est ne pas comprendre le lien inévitable qui conduit à la formation des événements, à la construction d’une communication de parade, en d’autres termes, la possibilité d’une propagande masquant le réel des choses.
Ces deux démissions rapprochées devraient, a minima, interroger les représentants politiques sur l’instabilité de ces postes et leur environnement potentiellement toxique.
Notamment par la confrontation entre le canton et les villes, entre une culture d’élite (d’excellence) souhaitée par le château et la réalité du terrain vécue au niveau local.
Le report subtil des responsabilités
Il est amusant de constater, selon les propos du président de lcdf27, que l’évaluation de l’importance et la charge du travail à effectuer sur place ont été mal évaluées.
La paternité de cette erreur est diluée par une abstraction éludant la responsabilité du comité de lcdf27, manœuvre d’invisibilisation qui n’est pas sans rappeler la formule du Président Emmanuel Macron, à propos de la crise climatique : qui aurait pu prédire ?
À croire que le comité de Capitale culturelle n’a aucune prégnance dans la détermination du poste et de ses contraintes en ressources humaines, mission du travail et localisation géographique.
Le reste de l’explication est curieux et se conclut par une défausse sur la directrice artistique, qui : «… n’a réalisé qu’une fois qu’elle y a été confrontée».
Autrement dit, l’employeur laisse entendre que son employée a mal évalué son poste et la nécessité d’un ancrage géographique,
On ne fait pas mieux en termes de communication néolibérale, et nous sommes devant le classique traitement vertical reportant la responsabilité de la faute sur l’échelon inférieur.
Toutefois, afin d’être précis, il est souligné, avec une humanité que nous espérons sincère, que la directrice « a su baliser le programme artistique efficacement. Son départ est regrettable».
Mais ne soyons pas retors, le comité ne s’est peut-être pas doté d’une expertise RH professionnelle, n’est pas constitué de gens rompus à la pratique du pouvoir ni de spécialistes ou de théoriciens des métiers de la culture ?
Si, justement ?
Alors, il est nécessaire de s’interroger sur les compétences de ce comité, car il est sûr qu’à peu près n’importe quelle personne travaillant dans ces métiers spécifiques aurait compris d’entrée de jeu qu’un tel poste avec de telles responsabilités demande un engagement ne supportant pas le télétravail ou le déplacement pendulaire.
Pas besoin d’un bataillon d’experts ni de consulter Mc Kinsey pour le savoir.
Diriger un festival, c’est être sur place, qui plus est lorsque l’on prétend servir une culture spécifique et locale, une culture qu’il serait bon de connaître au préalable.
Je ne développerai pas ici une autre facette des conséquences de cette compétence vacillante, soit la possible sensation de mépris ressentie par certains citoyens chaux-de-fonniers face à un tel gouvernorat à distance, tant semble évident l’effet dévastateur d’une telle situation malaisante.
Par l’aspect prévisible de ce premier échec, j’émets l’hypothèse qu’il est le fait de gens éloignés du vécu et de l’expérience de terrain, soit un comité constitué majoritairement par des consommateurs de culture appartenant à une classe de la société disposant d’un capital financier ou culturel important, ce que l’on dénomme : des notables.
Et comme chacun le sait, malgré le nombre des erreurs, les notables n’ont jamais tort.
en attendant, ceci n’est toujours pas un Degas

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Capitale culturelle, une danseuse sur un tableau de Degas ?
Le temps passant, les événements se sont enchaînés, laissant paraître les indices d’une falsification, un piège dont seules la lucidité ou la folie permettent de s’extraire.
Avec Cargo, j’ai décidé de ne pas y participer, prenant soin d’informer les habitués du Cargo avec la diffusion d’un éditorial publié dans la lettre de nouvelle de l’Atelier Grand Cargo (à lire ici).
Ce refus, en me libérant des contraintes de soumission économiques ou de bienséance, devenait la possibilité de garantir une liberté d’expression, de quitter l’habit d’acteur culturel et de me tailler un costume de citoyen, en bref de faire république.
Je danserai claquettes sur le site legrandgazometre.ch avec une suite d’articles figurant sous l’onglet :
les hypothèses
J’interrogerai les événements tels que je pourrai en prendre connaissance, en m’efforçant de les penser autrement que par l’intermédiaire des présupposés touchant à la conservation des croyances, en observant au plus près les actes de la bourgeoisie culturelle dominante qui s’est emparée de ce projet.
Vaste programme direz-vous !
Et pourquoi une danseuse sur un tableau de Degas ?
Une réponse fera l’objet d’un article spécifique à lire prochainement.
en attendant, ceci n’est pas un Degas

Jean Béraud – 1889 (Les coulisses de l’opéra de Paris) les articles publiés
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