En quelques mots…

Le travail de l’écriture est un labeur solitaire habité par des angoisses, des errements et la sensation de brèves illuminations.

A l’instar du mythe de Sisyphe, tout est à refaire sans regretter la lassitude des jours et savoir que le sommet de la montagne ne sera jamais accessible.

Cette contrainte deviendrait un malheur, s’il n’y avait pas la joie de faire compagnie, de partager le temps et l’espace, les limites de la scène et la possibilité d’un travail artisanal entre les murs d’un atelier.

Aussi, nous faisons atelier d’hôtes.

Hors du temps de travail d’écriture et de répétition, le Cargo favorise la rencontre entre artistes, projets et intuitions.

De ces moments émerge la possibilité de présenter les travaux au public, alors le lieu se métamorphose provisoirement en petite salle pouvant accueillir de vingt à trente spectateurs.

Hors de ces activités, nous tenons des expositions de peintures, sculptures et photographies.

Les moments artistiques doivent être accessibles à toutes et tous, mais force est de constater que le prix des entrées à un événement engendre une sélection.

D’un autre côté, les artistes doivent gagner leur pain quotidien et leur travail se doit d’être reconnu.

La question était de savoir si cette reconnaissance se cachait dans le prix du billet.

Nous avons tranché par la négative et nous avons décidé de supprimer la billetterie et ses tarifications.

Dorénavant, même si nous conservons un service de réservation, la participation du public se fera au chapeau selon les trois préceptes suivants.

si vous êtes riches, remplissez-le

si vous êtes pauvres, prélevez ce qu’il vous faut

veillez à ce que les artistes ne soient pas plus démunis que vous